Congo Peace Network, dans sa mission d’œuvrer pour la paix et la cohabitation pacifique à travers l’éducation civique et la promotion des droits humains en RDC, condamne la reprise des violences dans la province du Nord-Kivu et attire l’attention du gouvernement et de la communauté internationale sur la situation humanitaire précaire des personnes déplacées internes.
En effet, Congo Peace Network rappel que c’est depuis maintenant trois (3) décennies que les populations des provinces de IEst vivent dans l’insécurité et la pauvreté à cause des guerres d’agression et des activités des groupes armés locaux et étrangers.
En dépit de la présence en RDC depuis près de 20 ans d’une force de maintien de la paix des Nations Unies, les zones d’insécurité et d’instabilité ne cessent de se multiplier avec la multiplication des groupes armés dont les raisons sont dues aux échecs de processus de démobilisation, de désarmement, de rapatriement et de réinsertion des combattants des groupes armés locaux et étrangers ainsi qu’à l’impunité dont jouissent les auteurs des crimes graves des droits humains, comme dest le cas avec le rapport mapping des Nations Unies sur les crimes commis en RDC.
La récente résurgence du Mouvement du 23 Mars et ses actions hostiles contre les Forces
Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les populations civiles est la conséquence de la politique de l’impunité appliquée en faveur des groupes armés depuis le processus de Sun-City en Afrique du Sud.
Congo Peace Network, invite le Gouvernement de la République Démocratique du Congo d’inscrire sur l’agenda des discussions de Nairobi entamées avec les groupes armés de l’Ituri/ du Nord et du Sud-Kivu la lutte contre l’impunité des violations graves des droits humains, dont les déplacements forcés des populations civiles, et dont les auteurs ne bénéficieront pas de l’amnistie.
Au regard de ce qui précède, Congo Peace Network recommande ce qui suit :
1 . Au Gouvernement de la République Démocratique du Congo .
- De mettre la lutte contre l’impunité des violations graves des droits humains au centre de tout processus politique pour restaurer la paix dans les provinces de l’Est notamment, celles de l’Ituri/ du Nord et du Sud-Kivu.
- De créer les chambres mixtes spécialisées en collaboration avec les Nations Unies pour poursuivre les auteurs des crimes du rapport mapping et ceux commis postérieurement à ce dit rapport en vue de construire un processus de paix crédible qui va contribuer à restaurer la paix et la cohésion sociale à travers le pays.
- À la population congolaise en général :
- De rester mobiliser contre les acteurs multiples de la guerre et de la violence qui menacent la cohésion sociale au sein des communautés locales et cherchent d’en tirer profit pour accomplir leurs agendas politiques et criminels.
- De dénoncer les appels à la haine et de stigmatisation sur base ethnique et tribale qui sont les outils de propagande de ceux qui profitent de l’économie de la guerre et des violences qui endeuillent l’Est de la République Démocratique du Congo ; et de s’abstenir de tout acte de nature à porter atteinte à la vie et à la dignité humaine.
- Aux Nations Unies et à l’Union Africaine :
De soutenir et d’appuyer la mise en place des chambres mixtes spécialisées pour poursuivre les auteurs des crimes du rapport mapping et ceux commis postérieurement à ce dit rapport en vue de lutter contre l’impunité des violations des droits humains et contribuer à construire un processus de paix crédible qui va restaurer la paix et la cohésion sociale à travers le pays.