L’organisation Partenariat pour la Protection Intégrée (PPI), œuvrant pour la promotion de la paix et la protection des défenseurs des droits humains, a suivi avec attention le déroulement du dossier du journaliste Stanis Bujakera depuis son arrestation le 08 septembre 2023 à l’aéroport de N’djili à Kinshasa et sa détention à la prison centrale de Makala, jusqu’à sa condamnation inique intervenue le lundi 18 mars 2024.
PPI regrette de constater que malgré les multiples voix qui n’ont cessé de démontrer que ce dossier était purement vide, les juges du tribunal de grande instance de Kinshasa-Gombe se sont sentis à l’aise et sans remords de condamner injustement un innocent à six (6) mois de prison, en avalisant des faits graves portés contre lui, alors qu’il ne les a jamais commis, et moins encore signé l’article de presse pour lequel il est poursuivi, violant ainsi et de manière flagrante l’ordonnance-loi du 13 mars 2023 relative à l’exercice de la liberté de la presse et la liberté d’information en RDC, au-delà même de la responsabilité pénale et/ou individuelle de l’infraction consacrée par le droit congolais.
Pour PPI, loin de faire croire à l’opinion que le journaliste Stanis serait coupable, cette condamnation jette un discrédit de plus à la justice congolaise et donne raison justement à ceux qui pensent, y compris le chef de l’Etat, qu’elle est « malade » ; d’où la nécessité de la réformer de fond en comble.
Quoi qu’il en soit, PPI encourage le journaliste Stanis Bujakera à interjeter appel contre ce jugement inique, avec l’espoir que le juge du second degré va corriger les graves erreurs de son collègue du premier degré.
Enfin, Partenariat pour la protection Intégrée (PPI) demande aux journalistes, médias, organes de presse et organisations de défense de droits humains de demeurer solidaires envers le journaliste Stanis Bujakera dans cette lourde épreuve qui ne vise qu’à vouloir salir injustement son casier judiciaire et l’invite également à n’est pas perdre espoir. « C’est encore possible » !