Lors des récents événements qui se sont déroulés notamment à Kinshasa, à Goma , en Ituri , à Bukavu et dans d’autres provinces de la RDC, de très nombreux enfants rejoignent les manifestants politiques et s’exposent à la violence et aux échanges de coup de feu entre manifestants et forces de l’ordre.
À Kinshasa, des images d’un des enfants interceptés sur le lieu de la marche donne à penser que les lois et les règles de jeu sont encore loin d’être respectées en RD. Congo. Un enfant brutalement interpellé, traîné au sol, roué de coups et embarqué de force dans un fourgon de la police congolaise sur l’axe Kianza et sur l’avenue de l’Université, où les opposant au régime actuel, Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Matata Ponyo et Delly Sesanga avaient donné rendez-vous à leurs militants ce 20 mai 2023.
Les responsabilités sont partagées. Autant, nous condamnons les policiers, auteurs des actes et de toutes les autres bavures dont certains seraient aujourd’hui aux arrêts, avant de répondre de leurs actes devant la justice. Autant, nous fustigeons aussi les acteurs politiques, toutes tendances confondues, qui s’illustrent dans le recrutement des enfants (mineurs d’âge) ainsi que des enfants de Rue à des fins de grossir les rangs pour se donner de la grande taille à l’aune des manifestations de rue. Aucune loi de la RDC, ni le moindre prétexte réglementaire n’offre cette latitude aux acteurs politiques d’enrôler les enfants dans leurs manifestations, ni de les mettre en ligne de front pour provoquer les policiers au mépris du bon sens.
La brutalité a été utilisée contre les femmes, mais aussi contre les enfants.
Le fait pour l’opposition de n’avoir pas respecté l’itinéraire imposé par les autorités de la ville de Kinshasa ne pouvait justifier pareille violence. Une police responsable pouvait trouver d’autres moyens pour éviter ce qui est arrivé. Il semblerait que la police se serait préparée à réprimer cette manifestation pour mettre les organisateurs dans une situation de peur pour qu’ils n’osent plus programmer d’autres manifestations.
L’ASBL RENAISSANCE AFRICAINE, RENAF/Sud Kivu appelle les parents, les autorités locales et les représentants de la société civile à prendre les mesures nécessaires afin de s’assurer que les enfants soient protégés de toute manipulation en période de troubles. L’utilisation d’enfants constitue une violation grave de leurs droits et peut leur faire courir des risques élevés.
L’ASBL RENAISSANCE AFRICAINE, RENAF/Sud Kivu appelle à des poursuites et sanctions contre les agents de la police ayant commis des exactions et exhortons les autorités à garantir les libertés fondamentales des citoyens à se réunir, à s’exprimer et à manifester pacifiquement, qui sont cruciales dans une société démocratique.
L’ASBL RENAISSANCE AFRICAINE, RENAF/Sud Kivu plaide pour l’instauration d’un environnement protecteur qui contribuera à prévenir et à combattre la violence, la maltraitance et l’exploitation des enfants.
L’ASBL RENAISSANCE AFRICAINE, RENAF/Sud Kivu rappelle que les enfants doivent être protégés en tout temps lors des manifestations populaires.
L’ASBL RENAISSANCE AFRICAINE, RENAF/Sud Kivu déplore condamne l’instrumentalisation des enfants à des fins politiques et appelle les autorités, les membres de la société civile et les parents à garder les enfants à l’abri des manifestations afin de les protéger.