Publié le : 16 June,17 à 12 h 56 min
Partant de la capacité même d’accueil de cette maison carcérale, il est regrettable de d’observer que cette prison a été construite pour accueillir un maximum de 120 personnes. Mais, aujourd’hui plus ou moins 400 prisonniers sont entassés comme de la marchandise dans cet enceinte.
Dans les cachots des quatre communes de la ville de Butembo, c’est plus que le calvaire où les chambres sont trop petites, 2 sur 3 mètres au maximum, sans fenêtres, ni toilettes où les toilettes se font dans des sauts en plastique, qui faut vider chaque matin à 4 heures et où les détenus mangent dans ces conditions inhumaines. Et chaque matin il faut subir au tant des fouets dits «Chai» en Swahili pour dire Thé matinal, l’exemple du cachot de la commune Vulamba, où les détenus font leurs besoins dans des seaux gardés dans le même local très noir et exigu.
Ainsi, les conditions hygiéniques sont très alarmantes à telle enseigne que chaque mois, des cas d’épidémie de choléras, dysenteries y sont enregistrés. L’alimentation de ces prisonniers est catastrophique, bien que les personnes de bonne volonté ne cesse de les aider. Et pourtant il y a une ration allouée aux prisonniers, mais qui n’arrive pas aux bénéficiaires.
Le GADHOP décrie aussi les tracasseries liées aux visites des prisonniers par les proches de leurs familles qui leurs amènent à manger; pour accéder à l’intérieur, il faut payer de 1000 Fc à 2000 Fc perçus par les geôliers ou par le directeur de prison selon les circonstances et cela chaque jour.
Concernant des responsables de la justice qui arrêtent et libèrent les prisonniers en ville de Butembo :
Il sied de signaler que de ces 400 prisonniers, un grand nombre n’a jamais comparu, ni ne connaît le motif pour lequel il est en prison. Une lenteur dans le traitement des dossiers en justice caractérise l’appareil judiciaire en ville de Butembo. Les dossiers sont gelés et trainent en justice par le simple fait de rançonner les plaignants et accusés.
L’exemple des cas de violence sexuelle en justice est plus remarquable où, la procédure reconnait qu’il faut au maximum 3 mois pour fixer un tel dossier au tribunal, mais à Butembo, le parquet traine avec les dossiers pour plus de 6 mois, et ces dossiers sont fixés difficilement après une année. Cas du dossier de mademoiselle K. Katsetse âgée de 17 ans violé par un certain Kambale Bahati arrêté depuis le 12 mai 2016 et qui est resté dans la prison jusqu’à présent sans avoir comparu et sans savoir le sort lui réservé.
Les évasions à répétition de cette prison, sont à la base du regain de l’insécurité dans la ville de Butembo, conséquence d’une surveillance légère par les policiers affectés à la prison .
Face à cette situation qui affecte en même temps négativement même la prison en Territoire de Lubero, le Réseau GADHOP recommande:
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