Publié le : 20 September,17 à 18 h 32 min
En effet, messieurs Arlène AGNEROH, Peter KOMONDWA, Miss BANGALA, Deo VUADI, Diane BAJIKA, Jennyfer MAPEPE, Henri MUTOMBO, Alex NDENDE, Père Emmanuel BUEYA, Ados DOMBASI Deborah FOSH, Glory PANZA, VICKY, Christian GERAUD, Wilgard KABAMBA, June KALONJI, Christian SHABANTU, Ornella NSOKI, Myrthe EKUBA, RuDDY MAWATU, Joel LAMIRA, Neville BALABALA BIYEYE, Kalfo KAPINGA, Andy NZOLANTIMA, Fedorah BIKAY, K.K FAY et deux autres tous, détenteurs des passeports semi biométriques en cours de validité en RDC, achetés à un prix très élevé et dénoncé par les ONG de la société civile après les révélations de l’enquête de l’Agence Reuters, révélations sur lesquelles, l’opinion attend l’ouverture d’une enquête par le Procureur Générale de la République, relativement au coût très élevé par rapport à l’offre du prix du fournisseur, l’enrichissement sans cause et les procédures de passation de marchés publics, après la signature du texte dudit mémo se sont présentés ce 20 septembre 2017 à l’entrée du ministère des Affaires Etrangères pour le dépôt.
Ils se sont butés à l’opposition des éléments de la Police positionnés autour du ministère des affaires étrangères. Pendant qu’ils s’expliquaient paisiblement au près de ces éléments de la police, d’autres policiers arrivés sur les lieux à bord de cinq jeeps de la police, ont arrachés et déchirés le mémorandum destiné au vice ministre, avant de les brutaliser, les isoler pour procéder à l’arrestation de vingt huit signataires dudit mémo, et six ont réussi à s’échapper.
Certains d’entre les vingt huit ont été tabassés et jetés brutalement dans les jeeps où ils ont été piétinés par les policiers. Ils ont été par la suite conduits à l’Inspection Provinciale de la Police communément connus sous le nom de l’IPKIN. La police les a obligés à réécrire et signer le mémo sur place devant les installations du commissariat provincial avant de les auditionner par groupe de deux, sans leur donner la possibilité de se faire assister par un avocat de leur choix.
L’ASADHO constate avec amertume, une fois de plus que le Gouvernement de la RDC et les forces de la Police du Commissariat Provincial de la ville de Kinshasa viennent de se rendre coupables de la violation des droits fondamentaux de ces citoyens à la liberté d’expression, d’opinion, de la sûreté de leur personne et d’être assisté par un avocat, garantis respectivement par les articles 9, 10, 9 al 2, 6, 17 et 18 du Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques, la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples et de la Constitution , tous victimes de la prédation et escroquerie du ministère des affaires étrangères qui fait de la vente du passeport congolais un business pour un enrichissement rapide au dépend des populations déjà très pauvres.
De ce qui précède, l’ASADHO recommande :
1. Au Président de la République :
– D’ordonner la mise en liberté immédiate et sans condition des personnes arrêtées ;
– De procéder à la révocation immédiate de Ministre et Vice ministre des Affaires Etrangères ;
– D’ordonner l’ouverture des poursuites contre les responsables des traitements et arrestation des vingt personnes arrêtées ;
2. Au Premier Ministre :
– De retirer immédiatement et démentir le communiqué rendu public par le Vice Ministre des Affaires Etrangères ;
– De laisser les passeports en cours de validité poursuivre leur cours jusqu’à leur terme et de procéder à leur remplacement progressif sans frais ;
3. Au Procureur Général de la République :
– D’ouvrir une instruction sur la vente des passeports congolais, leur coût ainsi que la procédure de passation des marchés aux entreprises qui interviennent ;
4. Aux citoyens congolais :
– De saisir la Justice pour obtenir justice et faire échec aux abus des pouvoirs de membres du Gouvernement ;
Fait à Kinshasa, le 20 septembre 2017
ASADHO
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