Publié le : 16 August,17 à 12 h 14 min
Kinshasa, le 16 Août 2017 – Le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) en RD Congo (BCNUDH) a déploré la persistance des restrictions de l’espace démocratique au cours du mois de juillet 2017. Dans son Rapport rendu public ce jour, il affirme avoir documenté 60 cas violations des droits de l’homme et des libertés fondamentales y afférentes sur l’ensemble du territoire congolais.
Bien qu’en baisse par rapport au mois précédent, rapporte le BCNUDH, ce nombre continue néanmoins de montrer une persistance des restrictions de l’espace démocratique.
« Ceci porte à 1.852 le nombre total de violations des droits de l’homme en lien avec les restrictions de l’espace démocratique documentées depuis le 1er janvier 2015, dont 490 violations depuis le début de l’année 2017 », précise – t – il.
Quant aux principaux auteurs présumés de ces violations documentées, le BCNUDH indique que les agents de la Police Nationale Congolaise sont au top avec 23 violations. Ils sont suivis des militaires des FARDC qui ont commis 21 violations.
#OneUNConfPress Les agents de l’Etat ont commis plus de violations des droits de l’homme que les combattants de tous les groupes armés. #RDC pic.twitter.com/JTY46NxMv2
— MONUSCO (@MONUSCO) August 16, 2017
Au sujet de la nature de ces violations, le Rapport est clair : « Les violations les plus rapportées sont les atteintes aux droits à la liberté et à la sécurité de la personne (15 violations), à la liberté d’opinion et d’expression (14 violations) et à la liberté de réunion pacifique (10 violations), commises principalement dans la province du Nord-Kivu (12 violations), la ville-province de Kinshasa (11 violations) et dans la province du Haut-Katanga (neuf violations). Les membres d’organisations de la société civile (40 victimes) et de partis politiques (12 victimes) ont été particulièrement visés, ainsi que deux journalistes ».
Le BCNUDH s’est dit particulièrement préoccupé par la mort d’un activiste des droits de l’homme, membre fondateur de l’ONG Cercle international pour la défense des droits de l’homme, la paix et l’environnement, tué par balles par des agents de l’Inspection judiciaire militaire à Kirumba, territoire de Lubero, province du Nord-Kivu, le 6 juillet 2017.
Il a également déploré l’absence de développement positif concernant la mise en œuvre de mesures de décrispation conformément aux prescrits de l’Accord de la Saint Sylvestre.
SYC
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