Publié le : 5 September,17 à 23 h 00 min
En effet, rapporte la victime à Human Rights Watch, « des responsables du renseignement militaire congolais et des militaires de la Garde républicaine avaient retiré sa perfusion intraveineuse et l’avaient l’arraché à son lit d’hôpital à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, jeudi dernier, 31 août. Il a ensuite été reconduit à la prison centrale de Kinshasa ».
Franck Diongo, qui semblait sérieusement affaibli lorsqu’il s’est entretenu avec Human Rights Watch, a revelé que les soldats de la Garde républicaine et du renseignement militaire n’avaient présenté aucun document et n’avaient pas parlé aux médecins avant de le forcer à quitter l’hôpital.
Dans une lettre envoyée dimanche à un médecin qui l’avait soigné dans le passé, dont des extraits ont été publiés par Actualité.cd, Diongo écrit qu’il souffre notamment de « vomissement de sang », ainsi que de « maux de tête et d’estomac aigus », et demande la reprise de son traitement. Le refus de soins médicaux dans de tels cas équivaut à un traitement cruel et inhumain, en violation de la Convention contre la torture, à laquelle la RD Congo est partie.
« Les membres de mon parti politique et moi-même sommes victimes d’une persécution et d’un acharnement », a déclaré Franck Diongo à Human Rights Watch. « Je suis un opposant farouche qui a refusé de participer aux deux dialogues avec Joseph Kabila … sachant que le président Kabila n’est pas une personne sincère, ne voulant que gagner du temps pour prolonger son mandat. »
Bien plus, Human Rights Watch demande aux autorités compétentes d’autoriser à cet opposant à se faire enrôler comme les autres citoyens congolais, et que la légalité et la nécessité de sa détention soient réexaminées, étant donné les graves irrégularités et les mauvais traitements entourant son cas.
Pour rappel, le 21 juin, alors que d’autres prisonniers se faisaient enrôler, Franck Diongo a s’est vu refusé de se faire enrôler par le directeur du centre d’enrôlement de la prison, sans donner aucune raison. Si la condamnation de Franck Diongo lui a fait perdre son statut de député national, il n’a pas été déchu de ses droits civils et politiques, y compris le droit de s’inscrire sur les listes électorales.
Franck Diongo est le président du parti d’opposition Mouvement Lumumbiste Progressiste (MLP), un membre de la coalition d’opposition du Rassemblement. Il était député national au moment de son arrestation le 19 décembre 2016. La Cour suprême de justice l’a condamné pour « arrestation arbitraire aggravées » et « détention illégale » à cinq ans de prison le 28 décembre 2016, à la suite d’un procès expéditif lors duquel il a comparu en fauteuil roulant et sous perfusion intraveineuse, ce qui selon ses avocats était dû aux mauvais traitements subis lors de son arrestation et de sa détention. Selon Franck Diongo et ses avocats, ceci était constitutif de tortures.
SYC
Ci-Joint le lien de l’article publié dans le Blog Human Rights Watch
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