Publié le : 21 October,16 à 13 h 15 min
URGENT!
Il s’agit de : Godefroy Mwanabwato, Victor Tesongo, Nicole Mutolo, Remy Mukweso, Hery Masimbu, Yves Diwi Laurent, Pius Lumpungu, Dieudonné Banza, Hector, Jean Pierre Mulumba, Nestor Fuluma, Ben Josué. Ils ont été interpellés tout à l’heure alors qu’ils déposaient leur mémorandum adressé à la Présidente de la Commission de l’Union Africaine. Tous seraient conduit au Commissariat Provincial de la Police. La LUCHA exige leur libération immédiate et sans conditions.
URGENT ! Une douzaine de nos camarades arrêtés à Kinshasa vers 11h15 heure locale alors qu'ils étaient en sit-in… https://t.co/dyaXWh0YtI
— LUCHA (@luchaRDC) October 21, 2016
#RDC: ACAJ exige la libérato immédiate de 12 mbres Lucha arrêtés ce matin à Kin en sit-in pacifique devant le bureau de l'Union Africaine.
— Georges Kapiamba (@KapiambaGeorges) October 21, 2016
Ci – dessous, le memo:
MEMORANDUM ADRESSE A LA PRESIDENTE DE LA COMMISSION DE LUNION AFRICAINE
Madame la Présidente ;
NOUS,
Mouvement citoyen Lutte pour le Changement, LUCHA en sigle ;
Considérant lissue malheureux du dialogue organisé dans notre pays sous la Facilitation de lUnion Africaine à travers la personne de Monsieur Edem Kodjo ;
Ayant parcouru le contenu du prétendu “accord politique” signé entre le régime au pouvoir et une frange de l’opposition et de la société civile, au mépris total de notre constitution et de la résolution 2277 du conseil de sécurité de l’ONU, et cela malgré les nombreux martyrs de la préservation de notre ordre constitutionnel, gage de Paix et de stabilité ;
Vu lActe Constitutif de lUnion Africaine qui garantit le droit des peuples africains à la paix, à la démocratie et à lautodétermination ;
Vu la Charte Africaine des Droits de lHomme et des Peuples;
Vu la Résolution 2277 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies;
Mus par les valeurs de paix, de démocratie, de liberté et de dignité, et guidés par lintéret supérieur de la nation congolaise ;
Outrés par le discours plein d’arrogance, de mépris, et de condescendance prononcé par le Commissaire Paix et Sécurité de l’Union africaine, Monsieur Ismaël Chergui, par le Facilitateur Edem Kodjo, ainsi que par d’autres représentants d’organisations sous régionales africaines à l’occasion et en marge de la conclusion dudit “dialogue politique”;
Résolus à rompre définitivement avec lépoque tristement celèbre des dictatures qui ont marqué dune pierre noire lhistoire de notre continent et de tourner résolument l’Afrique vers la voie de la démocratie, seul gage de son développement harmonieux ;
Avons décidé de vous saisir directement ce jour, et à travers vous les Etats Membres de lUnion Africaine, afin de vous signifier ce qui suit:
Nous tenons à vous rappeler que le but du dialogue politique ténu à Kinshasa était de résorber l’impasse politique créée délibérément par le Président Joseph Kabila pour se maintenir au pouvoir au-délà de son second et dernier mandat à la tête de notre pays, le 19 décembre 2016. Mais, hélas, ce dialogue, mené sous la facilitation de Monsieur EDEM KODJO, est en passe de l’aggraver, voire de précipiter le chaos tant redouté dans notre pays et dans la sous-région.
Aussi, tenons-nous à vous prévenir personnellement du gouffre dans lequel vous venez de précipiter notre pays car laccord signé sous les auspices de l’Union africaine et ostensiblement soutenu par ses émissaires nest ni plus ni moins quun Coup dEtat constitutionnel constitutif. L’Union africaine en partage entièrement la responsabilité.
La LUCHA tient à vous rappeler également, et à travers vous aux Chefs dEtats-membres, que le dialogue qui sest tenu à la Cité de lOUA à Kinshasa avait pour base juridique la constitution de la République et Résolution 2277 du Conseil de Sécurité des Nations-Unies qui prévoyait nottament la preservation de lordre constitutionnel. Cependant, laccord issu de ce dialogue a enterriné:
– Le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila au-delà de son second et dernier mandat constitutionnel qui expire le 19 décembre 2016 à minuit ;
– La tenue hypothétique des élections présidentielle, législatives et provinciales en avril 2018;
– Le partage de pouvoir entre les participants à ce “dialogue”, y compris avec l’octroi du poste de Premier ministre à une certaine opposition, qui, partant, est devenue membre de la majorité présidentielle.
Il resort clairement que cet accord est une antithèse de la Résolution 2277 dont il tire sa raison dêtre car il viole notre constitution et méconnait délibérément les droits de notre peuple à lauto-détermination en lempechant de se choisir librement ses dirigeants conformément à sa Constitution. C’est donc une violation flagrante des dispositions de l’Acte constitutif de l’Union Africaine et de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples qui consacrent la démocratie et le droit des Peuples à l’autodétermination.
Nous enjoignons lUnion Africaine, au regard de cequi precede, de ne pas avaliser cet accord, de se désolidariser dun régime qui sillustre dans les efforts tendant à embraser la sous-région, de réprimander le Facilitateur et le Commissaire Paix et Secruité pour leur témérité, et de se ranger résolument du coté du peuple congolais qui se bat pour sa dignité.
La LUCHA rappelle à votre attention, et à travers vous à celle des Chefs dEtats-membres, que le sang des centaines de congolais morts, notamment en janvier 2015 et en septembre 2016, en défendant la constitution, la liberté et la dignité de notre peuple est encore trop frais pour être souillé. Combien de morts et de destructions la classe politique congolaise veut-elle encore provoquer au nom de ses intérêts égoïstes et de sa boulimie du pouvoir ? LUnion Africaine va-t-elle jouer aux pompiers après avoir contribué à mettre le feu au poudre ? Le temps d’empêcher la RDC de sombrer dans le chaos c’est maintenant ou jamais !
La LUCHA tient à vous signifier que quelle que soit la position quadoptera lUnion Africaine sur cette question, le peuple congolais naccodera aucune valeur à cet accord illégitime et que les signataires seront seuls liés par leur accord et devront assumer l’entière responsabilité du chaos qu’ils cherchent à tout prix à créer, en ignorant obstinément les nombreux avertissements de notre Peuple contre toute atteinte au Pacte républicain consacré par la constitution du 18 février 2006, et contre toute tentative pour le président Joseph Kabila de rester au pouvoir au-delà du 19 décembre 2016.
Sur la foi de l’article 64 de la constitution, qui fait de la résistance à l’imposture politique un droit et un devoir sacrés pour tout congolais, la Lucha appelle les citoyens à se mobiliser partout et à résister par tous les moyens pacifiques à tout plan de confiscation de la souveraineté populaire et d’abrogation de l’ordre constitutionnel chèrement acquis, que pareil plan émane de la cité de l’OUA ou d’ailleurs.
La Lucha reste convaincue que malgré la mauvaise foi, l’égoïsme des politiciens, et la léthargie voire la complicité de l’union africaine et de la “communauté internationale”, une issue à l’impasse politique actuelle est possible à travers un dialogue réellement inclusif qui préserve l’ordre constitutionnel. La Lucha continuera à y oeuvrer avec les autres forces sociales de bonne volonté.
Le Peuple aura le dernier mot !
Fait à KINSHASA, le 20/10/2016
POUR LA LUCHA,
Godefroy MWANABWATO
Bienvenu MATUMO
Victor TESONGO
Gloria SENGHA
Marie-Joelle ESSIMBO
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