Publié le : 24 December,16 à 15 h 34 min
(Lubumbashi, le 24 décembre 2016) – Le Centre des Droits de l’Homme et du Droit Humanitaire CDH en sigle et JUSTICIA Asbl, deux organisations de promotion et protection des droits humains basées à Lubumbashi en République Démocratique, sont vivement préoccupées par l’enlèvement, la détention illégale, et le traitement inhumain et dégradant de Maitre MASONGO KIBOMBO, Avocat au Barreau de Lubumbashi.
En effet, le 21 décembre 2016, Maitre MASENGO KIBOMBO fut enlevé de son domicile comme un vulgaire monsieur , par les agents de l’Agence Nationale de renseignement, ANR en sigle au motif qu’il serait impliqué dans des troubles de MATIPISHA et qu’il détiendrait plus de cinq millions de francs Congolais pour cette opération.
« Nous apprenons d’autres sources qu’un montage proviendrait du Parquet général qui le soupçonnerait d’avoir facilité la fuite de Madame RAMAZANI, juge au tribunal de paix Kamalondo ville dans l’affaire opposant le Ministère public contre Monsieur Moise KATUMBI CHAPWE », indique le Communiqué.
Le Centre des Droits de l’Homme et du Droit Humanitaire(CDH) et JUSTICIA Asbl déplorent cet enlèvement, arrestation et détention arbitraire d’un avocat par les agents de l’ANR, sans avoir obtenu préalablement informé le Procureur Général près la Cour d’Appel de Lubumbashi, ni le Conseil de l’Ordre ni même Madame le Bâtonnier du Barreau de Lubumbashi.
« Les organisations signataires dénoncent cet enlèvement, et toues les violations des règles de procédure qui s’en sont suivie, notamment le fait que des personnes arrêtées à l’ANR ne jouissent pas de leur droit de se faire assister par leur conseil et se font auditionner sur base des tortures et pressions morales intenses en violation de la constitution [1] et des lois de procédure pour un procès juste et équitable », précisent les deux ONGDH.
Par ailleurs, le CDH et JUSTICIA Asbl exigent la libération immédiate et sans condition de Maitre MASENGO ainsi que la cessation de toute tracasserie judiciaire contre les avocats pour des motifs farfelus et elles demandent aux avocats de Lubumbashi de tout mettre en œuvre pour faire cesser ces actes d’arrestation de leurs pairs qui ternissent l’image de prestige du barreau.
Pour rappel, l’article 19 de la constitution stipule : « toute personne a le droit de se défendre elle-même ou de se faire assister d’un défenseur de son choix et ce, à tous les niveaux de la procédure pénale, y compris l’enquête policière et l’instruction préjuridictionnelle. Elle peut se faire assister également devant les services de sécurité ».
SYC
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