Publié le : 9 March,17 à 16 h 30 min
Sous le titre « Non au blocage de l’Accord Politique Global et Inclusif (APGI) », La CENCO a fait une mise au point sur les obstacles qui prennent avalanche quant à la signature de l’Arrangement Particulier et l’application effective de l’APGI.
Outre que cette mise au point rappelle à l’opinion publique les points d’antagonisme entre les acteurs politiques en négociation, particulièrement la Majorité Présidentielle et le Rassemblement, celle-ci en précise surtout les vecteurs du blocage qui sont, de ce fait, les porteurs de solution au redémarrage de la machine du consensus politique.
Il s’agit, outre les deux composantes politiques susmentionnées, principalement du Président de la République. La présente réflexion pose la problématique en se penchant sur les bénéficiaires d’un éventuel blocage dont les conséquences s’abattent sur l’avenir de la démocratie congolaise.
Lorsque l’AETA faisait une mise au point sur la possibilité encore existante d’organiser les élections d’ici décembre 2017 selon les termes de l’APGI, elle tenait de façon intrinsèque à révéler que le contraire d’une telle possibilité sous-jacente au blocage de l’APGI était déjà entrain en exploitation de façon spécifique par la Majorité Présidentielle et/ou le Rassemblement, deux principaux acteurs actuellement qui conditionnent la mise en œuvre de l’Accord politique du 31 décembre 2017.
A qui profiterait le retard de la mise en œuvre de l’APGI?
– projette hypothétiquement les élections en avril 2018. Ce délai pourrait même être renvoyé sine die, si l’on y prend garde ;
– ne rassure pas l’alternance politique : la fin du dernier mandat du Président de la République n’ayant pas été prise en compte par l’Accord Politique en question qui, par contre, lui a tacitement laissé une large ouverture; – n’a pas planté de haie en faveur de la Constitution en vigueur qui agonise au risque de changement par referendum;
– reste flou sur les mesures politiques et pragmatiques liées à la décrispation politique et social;
– émet des vœux pieux quant aux problèmes de sécurité qui gangrènent la stabilité du territoire national et perturbent le bon déroulement des opérations préélectorales et électorales, sans affirmer une volonté manifeste d’y mettre fin, etc.
L’APGI est le fruit du consensus auquel contribue en partage le consensus interne qu’est le RASSOP. Dès lors, l’implosion de ce dernier entache le consensus global ;
– Certaines dispositions de l’Arrangement Particulier, en occurrence le point VI.2.2. alinéa 3 sur la présidence du Conseil National de Suivi de l’Accord et du processus électoral, s’exposent au risque de renégociation (Esprit de l’APGI). Il y a donc à craindre un compte à rebours;
– Le RASSOP s’est constitué sur le modèle d’une opposition identitaire personnalisée dont les antagonismes internes actuels traduisent la quête de la vraie identité impersonnelle. Il est important de prédire que d’autres regroupements politiques tels la Majorité Présidentielle (MP), l’Alternance pour la République (AR), le G7 n’échappent guère à ce péché ;
– Le RASSOP dans sa configuration actuelle donne l’image d’une nébuleuse qui entretient un imbroglio ;
– Le RASSOP présente une attitude de peur pour affronter les stratégies de débauchage de l’autre camp politique ;
Et qui est le dindon de la farce ?
L’enjeu politique électoral actuel semble blanchir les politiques en chargeant et incriminant, à tort, la CENCO qui n’est qu’un médiateur. a. Car la CENCO est décriée dans l’opinion publique comme étant à la base du blocage et ayant échoué. Des nombreuses accusations suivantes peuvent être notées à son endroit, à savoir:
– Elle a caché la lettre du Président TSHISEKEDI désignant le candidat Premier Ministre ;
– Elle est corrompue par le pouvoir en place de tirer à longueur le processus politique pour qu’il n’y ait pas élections dans le délai prévu et le pouvoir actuel prolonge son règne;
– Elle a menti en promettant d’appliquer un plan B en cas de blocage des négociations; – Elle est sous le coup de la ruse des politiques congolais;
– Elle a fait manquer en vain, le 19 décembre 2016, à la population sa meilleure occasion d’imposer le changement politique, etc. Par conséquent, elle n’inspire plus confiance et son leadership s’est affaibli.
Quel éclairage donner à l opinion nationale congolaise?
La CENCO n’est qu’un médiateur dont le rôle est d’accompagner les politiques à s’accorder autour d’un compromis politique favorisant l’organisation des élections apaisées qui débouche sur l’alternance démocratique, de ce fait :
– Elle interpelle régulièrement les parties prenantes à leur obligation et sens patriotique face aux attentes de la population ;
– Elle ne cesse de rappeler les responsabilités de chacune des parties prenantes face aux questions qui les divisent ;
– Elle facilite en toute neutralité l’élan de rapprochement requis à chacune des parties prenantes ;
– Elle sert, en cas de nécessité, de passerelle aux discussions directes entre des protagonistes;
– Elle n’a donc ni pouvoir ni mandat d’imposer des solutions aux blocages politiques et il ne reviendra pas ainsi à elle de mettre en œuvre ledit Accord politique ;
– Elle a le rôle d’accompagner et suivre la mise en œuvre des compromis politiques dégagés, tant elle s’en est approprié l’esprit et la moralité.
– Elle est appelée à communiquer clairement et franchement avec la population sur les enjeux politiques et sociaux qui caractérisent les négociations entre acteurs politiques;
A qui revient la responsabilité ?
Par conséquent, son appui politique, diplomatique, financier et technique est requis.
Fait à Kinshasa, le 3/03/2017
Gérard BISAMBU MPANG’DE
Secrétaire Général de l’AETA
Expert sur les questions électorales
et de gouvernance Assistant chargé des cours à l’Université
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