Publié le : 18 June,15 à 0 h 54 min
L’Association Africaine de défense des Droits de l’Homme, ASADHO en sigle, exprime sa vive indignation face à l’arrestation et la détention illégale à la prison militaire de Ndolo de 26 ressortissants de la province de l’Equateur, expulsés de Brazzaville.
En effet, en date du 14 Mai 2014, 26 ressortissants de l’Equateur expulsés de Brazzaville ont été enlevés par les éléments de la Police Nationale Congolaise du site de MALUKU où ils attendaient d’être embarqués pour leur province d’origine et ont été conduits au cachot de la base de la Police, à Maluku, où ils seront gardés pendant 3 jours.
En date du 17 Mai 2014, ils seront transférés au cachot du camp KOKOLO, 11è région militaire sur ordre du Colonel SANGWA, et ils subiront plusieurs actes de torture à l’aide des crosses d’armes afin de les contraindre à dire qu’ils font partie soit du Mouvement des Enyelés, du Groupe de Général MUNENE ou encore qu’ils ont travaillé avec le Sénateur Jean Pierre BEMBA. Ils ont été traités ainsi pendant 21 jours.
En date du 06 juin 2014, ils seront transférés au cachot de l’ANR, à coté de la primature où ils seront gardés au secret pendant 10 mois. Ils seront encore torturés et poussés à avouer qu’ils ont été recrutés à partir de Brazzaville dans le but de renverser le régime en place de Kinshasa, alors qu’ils sont rentrés au pays suite à l’opération MBATA YA MOKOLO2 initiée par les autorités du Congo Brazzaville.
Deux d’entre eux ont succombé pendant leur détention illégale au cachot de l’ANR suite aux tortures et manque de prise en charge médicale appropriée. Il s’agit de :
Les corps de ces deux messieurs ont été conduits vers une destination inconue.
En date du 18 février 2015, les autres seront transférés à la Prison Militaire de Ndolo où ils sont jusqu’à ce jour en détention illégale, sans être présentés devant leur juge naturel.
Il s’agit de :
L’ASADHO condamne l’enlèvement, la détention illégale et les actes de torture dont ces congolais ont été victimes de la part de certains éléments de la Police Nationale Congolaise (PNC) et des agents de l’Agence Nationale des Renseignements (ANR).
Elle relève que ces victimes restent toujours privées de leur droit de se défendre en justice en violation de la Constitution en son article 193.
Face à ce qui précède, l’ASADHO recommande :
Au Ministre de la justice et des Droits Humains de :
A l’auditeur Général des FARDC de :
Fait à Kinshasa, le 18 Juin 2015
ASADHO
Pour toute information, prière de contacter :
Me Jean Claude KATENDE Téléphone : + 243 81 17 2 9 908
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