Publié le : 23 July,19 à 5 h 00 min
La semaine dernière à Bunia, des jeunes ont manifesté en brandissant la tête d’une jeune fille décapitée pour exprimer leur colère face à la spirale de violence infernale.
Depuis les années 1990, l’Ituri est en proie à un perpétuel cycle de violences qualifiées d’intercommunautaires entre Hema et Lendu. Trente ans après le début de ces violences, les populations de cette région semblent avoir développé des mécanismes mentaux pour vivre avec …
Du pragmatisme voir même de la résilience pour supporter le quotidien, selon Jean Hervé Bradol, directeur de la fondation Médecin sans frontières qui a organisé au mois de mars dernier un colloque sur les violences extrêmes en RDC, au Rwanda et en Syrie :
“Je comprends qu’il y ait des réactions liés à un épuisement, un épuisement moral et psychologique face à la pérennisation de violence contre les non combattants, contre les civils. Il s’agit plutot de résilience parce qu’en dépit de la terreur, les populations doivent continuer à faire face au quotidien, il y a un pragmatisme. Et il y a des gens chez qui ces formes de violence fait qu’ils sont incapables de sortir de chez eux.”
3/3 En 48h, le Représentant spécial adjoint a.i. François Grignon va s’imprégner de la situation sécuritaire en Ituri et des activités de la MONUSCO, et aussi rencontrer le Gouverneur de Province Jean Bamanisa, le président de l’Assemblée provinciale et les responsables du STAREC pic.twitter.com/QcMCM5ezqQ
— MONUSCO (@MONUSCO) July 22, 2019
Pragmatisme et résilience certes, mais les populations de l’Ituri continuent de crier leur désarroi en espérant que leurs voix seront entendues à environ 3000 km de leur région par les autorités du gouvernement central à Kinshasa.
Les autorités qui semblent sourdes et démissionnaires comme l’explique le politologue congolais Jean Claude Mputu :
“Le Congo a à sa tête des hommes et des femmes qui ne se préoccupent pas de ce qui arrive à leur population, qui sont là uniquement pour défendre leurs intérêts et qui vivent très loin des souffrances et des misères de la population. Je trouve cela tellement insupportable que l’on puisse massacrer des gens, que des jeunes puissent manifester avec une tête décapitée et qu’il puisse y avoir un silence coupable de nos plus hautes autorités, c’est juste inimaginable.”
Inimaginable, indescriptible, inacceptable, ce ne sont pas les qualificatifs qui manquent et pourtant aujourd’hui encore la société civile de l’Ituri faisait savoir dans un communiqué de presse que le 19 juillet, 13 civils et un militaire FARDC ont été tués dans le territoire de Djugu. Ce dimanche 21 juillet, dans la même région, huit personnes ont été tuées dans le village de Ngusu à Djugu.
Source : DW
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