Publié le : 3 April,19 à 10 h 08 min
Réunis à Kinshasa ce dimanche 31 février 2019 à son siège national, les experts de la « Cellule de Monitoring Citoyen de la Gouvernance », CMCG en sigle ont procédé à l’analyse du rapport de monitoring de la gouvernance de la république sous l’impulsion des nouvelles institutions issues des élections du 30 décembre 2018, cela durant la période du 24 février au 24 mars 2019. Il ressort les constats suivants :
I. PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE
1. PROGRAMME DE 100 PREMIERS JOURS
Le Président de la République a présenté à l’opinion ce 02 mars 2019 à l’esplanade de l’échangeur dans la commune de Limete à Kinshasa, un programme d’urgence à exécuter pendant les 100 premiers jours de son mandant. A ce jour un échantillon des constats fait par la cellule de suivi de la gouvernance de la république de la NSCC sur les travaux liés auxdits 100 jours indique la situation suivante :
Plusieurs routes à Kinshasa comme à l’intérieur du pays connaissent le début de réhabilitation. A titre illustratif note les observateurs de la NSCC :
Kinshasa :
1. le tronçon Bongolo – Kapela les travaux ont commencé et avancent,
2. l’avenue Saio, une partie de la chaussé est goudronnée et l’autre partie est à l’étape de bitunage terminée,
3. la sortie de l’avenue Saio vers le boulevard Triomphal, le travail de reconstruction d’un dispositif de canalisation d’eau qui servira en même temps de rétention d’un glissement de terrain est en marche
4. l’avenue de l’Université est à l’étape de bétonnage sur une grande partie de la chaussée,
5. l’avenue Luambo (ex Bokasa) les travaux ont commencé entre Kabambare et Kabinda timidement,
6. le tronçon Force publique qui part de l’avenue Assossa vers l’avenue Kasa Vuvu est en pleine réhabilitation,
À l’intérieur du pays (Provinces)
2. LIBERATION DES PRISONNIERS POLITIQUES
Les observateurs de la NSCC ont notés avec satisfaction l’annonce de la libération de près de 700 détenus dont deux prisonniers politiques connus, Mr. Franck Diongo et Firmin Yangambi. Le retard dans la libération de l’opposant Mr Diomi Ndongala est dû à la prolongation par le ministre sortant de la Justice, Alexis Thambwé Mwamba, de son séjour à Kindu, sa région d’origine. Il a été libéré jeudi 21 mars 2019 à Kinshasa. Le président de Démocratie chrétienne a ainsi bénéficié d’une libération conditionnelle décidée par le président Félix Tshisekedi.
3. DIPLOMATIE
Les observateurs de la cellule de monitoring de la NSCC constatent deux mois après son investiture, le Président de la République et ses collaborateurs sont plus tournés vers les voyages extérieurs qu’à l’intérieur du pays. Aucune mission dans le Congo profond en vue de palper du doigt leurs problèmes.
II. ELECTION DES SENATEURS TEINTEE DES GRAVES ALLEGATIONS DE CORRUPTION
Alors que la NSCC avait tiré la sonnette d’alarme dans son communiqué du 25 février 2019 renforcée par la lettre du procureur près la cour de cassation du 09 mars 2019 sollicitant à la CENI le report des élections des sénateurs en attendant les résultats des enquêtes sur ces allégations. Hélas, cette demande a été rejetée par la CENI souhaitant organiser ces élections dans un climat chargé des soupçons d’antivaleurs au nom de la soi-disante indépendance théorique. Les observateurs de la « Cellule de Monitoring Citoyen de la Gouvernance », CMCG en sigle ont noté l’organisation par la CENI ce 15 mars 2019 l’élection des sénateurs dans un environnement teinté de soupçon des graves allégations de corruption.
Dans certaines parties de la république les députés auraient été contraints d’utiliser leurs téléphones en vue de prouver à certains candidats qu’ils ont été réellement élus par eux en prenant la photo du bulletin de vote secrètement, une autre atteinte grave au secret du vote. Certains candidats ont été contraints à désister à cause de climat d’antivaleurs (cas du Professeur Mabi Mulumba, Jacqueman Shabani de l’UDPS, Adam Bombole, Luzolo Bambi, etc.) et d’autres ont eu à dénoncer cette situation (cas de l’ambassadeur Atundu Liongo, Modeste Mutinga, etc.)
A l’issue de la réunion interinstitutionnelle, Félix-Antoine Tshisekedi décidera en date du 18 mars 2019 de suspendre l’installation des sénateurs nouvellement élus et de reporter les élections des gouverneurs. A cet effet, l’instruction sera faite au Procureur général près la Cour de cassation de diligenter des enquêtes contre les présumés corrupteurs et les corrompus, dénoncés au cours de ces élections des sénateurs.
Une décision apparemment courageuse non seulement saluée par les observateurs de la NSCC, mais également contestée par les FCC force politique proche du président sortant. Le jeudi 21 mars 2019, dans la soirée l’opinion publique sera surprise par la levée de la suspension de l’installation des sénateurs élus le 15 mars dernier, après réception par le chef de l’Etat d’un rapport préliminaire du procureur général de la République près la cour de cassation sur les allégations de corruption ayant émaillées les sénatoriales. Par cette décision le Président venait de porter un coup sérieux à sa volonté d’engager le pays dans la lutte contre l’impunité et la corruption dans les Institutions de la république.
III. ELECTIONS DE YUMBI, BENI ET BUTEMBO
Les Observateurs citoyens de la NSCC notent que dans l’ensemble le scrutin s’est passé sans violence ni incident de nature à entaché la régularité du processus. Les électeurs se sont déplacés massivement et pacifiquement pour accomplir leurs droits civiques. Comme lors du scrutin du 30 décembre 2018, certains bureaux ont connu des problèmes techniques avec les machines à voter.
IV. RECOMMANDATIONS
Kinshasa, 02 avril 2019.
Pour tout contact
Coordination Nationale
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Kinshasa RDC
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